La Grande Tête de l'Obiou

(Pellafol - Châtel en Trièves)

 

 

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L'Obiou est le point culminant du Dévoluy. C'est une montagne massive sans être lourde, d'une altitude relativement modeste, mais sans conteste majestueuse. Un itinéraire balisé, mais délicat et exposé. Des parois rocheuses imposantes, mais un sommet arrondi. Des alpages verdoyants et des forêts denses, mais des pentes supérieures lunaires. Deux voies possibles: la Vire de la Cravatte, qui contourne la montagne par le Sud, avec des dalles impressionnantes. et la Voie des Chatières, qui mérite bien son nom puisqu'il faut parfois enlever le sac à dos pour passer. Une autre approche est possible par le Bonnet de l'Evêque et le difficile passage du Malpasset.

De Corps sur la Route Napoléon, on prend la route qui va franchir le Drac à proximité du Barrage du Sautet. Se diriger vers Pellafol. On prend à droite la petite route qui traverse Les Payas. Après la sortie du village, vers un Calvaire métallique, une petite pancarte en bois, peu lisible, indique Col des Faïsses et l’Obiou. La route devient une piste qui se divise: on prend celle de droite qui monte au Col de la Samblue puis au Parking des Baumes.

Cent mètres après le parking, on prend un sentier à droite. Le départ est marqué par un cairn sur un gros rocher et longe la clôture de l’alpage sur quelques mètres. Le sentier va rejoindre la crête herbeuse qui est issue du Col des Faïsses. L’itinéraire est alors balisé jusqu’au sommet par des marques à la peinture rouge sombre et va habilement se faufiler entre les nombreuses barres rocheuses. Un premier passage escarpé se présente : le Pas du Vallon. Après la traversée du Vallon, très vert, et qui domine une cuvette, le Bénitier, on va prendre de la hauteur en remontant une croupe. Elle permet de contourner la grande barre rocheuse qui traverse le vallon entre le Petit Obiou et la Grande Tête de l ’Obiou. Dans un univers de plus en plus minéral, on remonte une sorte de raide escalier naturel où il faudra de temps en temps mettre les mains. On arrive ainsi au pied du couloir final du Col de l’Obiou. Le couloir est un véritable mur de pierre, mais toujours avec ces petites vires qui forment un escalier naturel. Le passage reste impressionnant et le risque de chutes de pierres, déclenchées par les randonneurs n’est pas à négliger. L’Obiou est, certains jours, très fréquenté. Du Col, on part vers l’Ouest. On commence par une sente dans la pierraille, on contourne un gros rocher et on emprunte soit une large vire sur la gauche (Vire de la Cravate), soit on repère , en passant sur la droite, un couloir étroit dans la falaise : c’est la première Chatière.

Montée par la Voie des Chatières: Une trace dans les éboulis permet d’atteindre en quelques minutes cette faille, pas plus large que les deux bras écartés, et d’une hauteur d’une vingtaine de mètres. On monte par des "escaliers" jusqu’à son extrémité. Un mur, muni de très bonnes prises, se présente et permet de prendre pied sur la vaste vire supérieure. Longer cette dernière vers le nord, puis quand le terrain le permet, rejoindre un œil remarquable, bien visible au-dessus sur une autre vire. On part vers le nord sur de bons "escaliers" en visant une roche décalée de la falaise. Peu avant cette dernière, on repère un couloir obturé par un bloc coincé. Sous le bloc, une petite ouverture, où il vaut mieux être mince, permet de passer au niveau supérieur. On monte ce couloir entre des blocs coincés, qui demandent eux aussi, d’être fluet, et on sort sur une courte et vaste vire. Par un dernier couloir, on gagne finalement le sommet.

Le panorama est époustouflant. De la Montagne de Lure et du Mont Ventoux jusqu’aux Grandes Jorasses. Les Lacs de Laffrey miroitent au Soleil, avec derrière, Grenoble et la Chartreuse.

Montée par la Vire de la Cravate: L’ascension est variée: dalles peu inclinées, gradins. A mi-chemin de la vire, au débouché d’une cheminée peu inclinée, on doit redescendre un peu pour remonter ensuite. Cette cheminée est une variante d’ascension régulièrement pratiquée, plus rapide et un peu plus difficile dans un rocher pas toujours très bon. La vire se termine sur une arête. On monte alors plein Nord. L’ascension devient à nouveau plus raide avec quelques passages d’escalade facile, parfois aériens, jusqu’au dôme sommital qui se remonte sans difficulté.

Le retour se fait impérativement par la Vire de la Cravatte.

Arrivée sur la Voie normale par le Bonnet de l'Evêque: Cette course très longue et engagée nécessite d'être d'abord passé par l'Aiguille, le Rattier, et le Bonnet de l'Evêque.

En se rapprochant du Malpasset, la crête devient de plus en plus étroite (large de quelques dizaines de centimètres par endroits !). Le terrain est très délité et la prégnance du vide incite à la prudence. Quelques ressauts à franchir le long d’une arête vertigineuse. Puis le fameux mur se présente. Haut de 3 à 4 mètres, pas si difficile mais quelle ambiance ! Sous le sommet, une petite plateforme permet un assurage plus confortable (équipé spit).

Dans la continuité, on atteint le sommet du Malpasset sans problème (2701m). On poursuit par une courte descente en rejoignant la voie normale de l’Obiou. Après une ultime grimpette, on gagne le sommet de celui-ci (2789m).

 

 

Les vidéos de la randonnée

Tournée en 2021 avec Stéphane

 


Tournée en 2009 avec Fabien, Stéphanie & Damien, et avec Greg & Olivier